Accompagnant des individus et des équipes en entreprise à cheminer vers plus d’humanité dans le monde du travail. Je me retrouve souvent au centre de tous les mythes, les idéaux et les porjections que nous avons (que j’ai) en tant qu’êtres humains.
Finalement …. Qu’est ce que c’est rendre une entreprise plus humaine?
Souvent un nouveau regard sur ce qui est bon ou mauvais de faire, ce qui est parfait ou imparfait, ce qui est exigeant ou bienveillan
Cela parle souvent du mythe de contrôler notre travail, nos équipes, nos vies, le mythe de la volonté d’être heureux, le mythe de comprendre tout ce qui se passe autour de nous, le mythe de la perfection ou…. Le mythe de pouvoir et de vouloir s’améliorer.
J’ai compris je ne pouvais pas être une “mère parfaite”: certains jours, je voulais juste vivre ma vie sans mes enfants.
J’ai accepté que je ne pouvais pas être “une salariée parfaite” – ça je l’ai découvert assez jeune – certaines entreprises m’ont licencié et je me suis échappée très vite de certaines autres… malgré leur volonté de me retenir.
J’ai découvert que j’étais loin d’être ce qu’on peut appeler «une amie», car je ne suis pas capable de téléphoner quand je n’ai rien à dire, je pourrais continuer… à propos de toute ma vie: en tant que femme, en tant que manager , en tant que fille, en tant que soeur… Je me sens un peu merdique et j’en ai conscience. Je me jugeais beaucoup à ce sujet, comme je viens de le faire dans ces quelques lignes.
J’avais la croyance que je “devais” être une personne meilleure, plus gentille, plus calme, plus empathique, plus patiente, plus amoureuse, plus présente, plus passionnée, plus …. plus… plus plus… Toujours.
Non seulement je m’attendais à être plus, je m’attendais à ce que les autres remplissent ce plus, ce vide et … surtout j’attendais qu’ils fassent de même et je croyais qu’ils vivaient la même attente que je remplisse cet espace.
Et puis j’ai compris que c’est ok de ne pas être parfait…. D’accord….! Et alors? Rien de nouveau sous le soleil… on a le droit d’être imparfait. Parce que nous sommes humains et que cela en fait partie, bla bla bla …
Et voilà, dans cette transformation vers une entreprise plus vivante, l’authenticité est au coeur de la transformation individuelle de chacun d’entre nous.
“Être fidèle à soi-même”. Être authentique.
Et plus j’avançais dans mon travail et plus je me rendais compte que l’authenticité devenait pour moi un nouvel idéal, une nouvelle perfection à atteindre.
«Sois toi-même, sois la meilleure version de toi-même» était dans ma tête, dans mon cœur chaque jour comme une chanson que tu ne peux pas m’empêcher de chanter.
Une telle injonction vis-à-vis de moi… un nouveau jugement à propos de moi et des autres, je vérifiais toujours: comment je me sens avec ce que je vis, ce que j’entends, ce qui est dit, suis-je vraiment ce que je veux être maintenant? Que dois-je faire pour être aussi authentique que possible? etc…
Je perdais complètement ma façon d’être spontanée au profit de la recherche d‘une parfaite authenticité idéaliste et idéalisée. Je pensais tout le temps à être. Je me jugeais très durement au moindre signe de manque d’authenticité, au moindre signe d’être « moins » que ma nouvelle version.
La recherche de l’authenticité comme dogme était devenue une nouvelle recherche de perfection.
Ce que je sais maintenant, c’est qu’accepter , vivre et même aimer cette imperfection, ne pas être authentique parfois, fait partie de mon authenticité et me fait me sentir vivante et humaine sans jugement de moi vers moi et du coup sans jugement de l’autre et du monde. L’accueil de ce qui est. L’accueil de ce que je suis en réalité.